Moulay Hicham Telmoudi est de ces jeunes artistes musiciens dont les œuvres promettent des lendemains meilleurs à la musique marocaine en particulier, et celle du Moyen-Orient en général. Si le violon, instrument de prédilection dont il est d’ailleurs un brillant professeur au Conservatoire de la ville de Marrakech lui a déjà permis de traverser monts et vallées, il lui aura également servi à combler l’écoute de millions de mélomanes à travers le monde.
« Si vous avez envie de découvrir le Maroc, écoutez la musique de Hicham », propose Sanaa une grande fanatique du musicien en question. En réalité, la musique que propose Hicham Telmoudi peut être cataloguée volontiers comme une carte de visite du Maroc. Ce pays auquel le jeune artiste dit tout devoir. Les plages musicales de Hicham sont de véritables délices, merveilles de pures balades. Chaque morceau se veut une visite touristique d’une région précise du royaume chérifien dont l’immensité de la richesse du patrimoine culturel n’est plus à étaler. Pour concocter ces délices sonores, Hicham va puiser ses inspirations dans la beauté profonde et intarissable des différentes régions qui composent son pays le Maroc, pays des Lions de l’Atlas.
Un parcours pas des moindres
Compositeur et arrangeur, Hicham a longtemps travaillé et collaboré avec des artistes du monde entier et capitalisé une grosse expérience. Tout ceci ne l’empêchera pas d’avoir des projets propres à lui. Le plus significatif aura été « Ajinwerik Bladi ». Un projet qui, aux dires de l’artiste lui a permis de voyager et prendre part à plusieurs manifestations d’envergure internationale. Mais aussi, de faire beaucoup des résidences dans plusieurs pays sur des projets enrichissants de créations musicales.
Hicham a déjà plané au moyen de ses spectacles live irrésistibles sur plusieurs événements dans son pays et notamment, le « Visa For Music » l’année dernière à Rabat. A cet événement catalogué comme étant le plus grand Salon des Musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, le violoniste s’était révélé au grand monde des professionnels venus de partout dans le monde entier en témoignant d’un parcours des plus reluisants. En effet, il fut en 2016, le premier artiste musicien à représenter le Maroc et le monde arabe au Festival international de Jazz à Cape Town en Afrique du Sud qui bouclait sa 17ème édition. Il s’agit d’une des plus prestigieuses scènes de musique Jazz en Afrique et dans le monde dont la notoriété est établie, puisque classé dans le Top 5 des festivals de Jazz dans le monde. Tout cet acquis musical, Hicham le fait ressentir dans sa musique qui dès lors se révèle un véritable cocktail où les différentes pièces du puzzle sont bien agencées pour offrir une musique-synthèse, véritable osmose susceptible d’unir les peuples du monde.
Une séduisante démarche musicale pour des mélodies irrésistibles
Dans sa démarche, Hicham tente de faire partager et mixer le patrimoine marocain en termes de musique, rythmes et arrangements, avec des apports musicaux du monde. En clair, il s’agit d’une véritable fusion musicale digeste, fruit de recherches et de nouvelles créations susceptibles de contenter le monde musical dans son ensemble. Et là-dessus, le jeune artiste musicien a bien réussi sa mission. Il s’agit d’écouter en effet ses mélodies pour s’en convaincre. Des notes gaies et nostalgiques, mais aussi, qui reflètent l’allégresse et la joie de vivre et qui font savourer l’ »Issawi » soufi, d’ailleurs bien ancré dans la tradition musicale moderne, le « Guedra » typique du Sud Marocain, ou encore le « Gnaoua » qui connait une ascension fulgurante. Autant de tendances musicales qu’Hicham enjolive avec la musique orientale, classique, andalouse, ou encore du jazz, pour faire sonner une « world music » irrésistible.
Par Cir Raoul HOUNGBEDJI