Franco – Gabonais, Serge Pambo est un chef cuisinier établi aux Usa. Sa passion, c’est la cuisine. Il en parle avec emphase et vous fait saliver rien qu’en vous expliquant ses expérimentations culinaires. Son dada, c’est de revisiter de grands classiques de la cuisine africaine à la sauce de ses voyages : des tempuras de gombos, gratin dauphinois de Tarot ou macabo, frites de manioc… Il nous a accordé une interview à déguster.
Africulturelle: Bonjour Serge Pambo. Si vous deviez vous présenter, qui est Chef Serge Pambo ?
Serge Pambo : Je suis un chef exécutif de cuisine franco gabonais. Formé en France, je vis aux Usa depuis 10 ans. Je parle couramment 4 langues. J’ai travaillé avec de grands chefs tels que Christian Constant, Cyril Lignac, Alain Patrick Fauconnet et autres. J’adore l’Afrique, voyager, la bonne cuisine, le yoga, le jogging, lire et écrire
A quel moment est venu la passion pour l’art culinaire ou la gastronomie ?
J’avais environ 16 ans quand j’ai su que je voulais absolument devenir cuisinier. Ma mère et mon défunt oncle m’ont énormément influencé. 23 ans plus tard, je suis toujours aussi amoureux de mon métier.
Vous êtes créateur à l’origine de ‘’cuisine pure concept culinaire’’. De quoi s’agit-il ?
Pure kitchen Culinary concept est le nom de traiteur dans la banlieue de Washington DC. Nous ne faisons pas seulement de la cuisine, nous allons au-delà de cela. Par exemple, après chaque service, nous recyclons tous les restes recyclables, et nous les transformons en super mets pour être resservie dans les centres de sans-abris. Nous donnons des cours de cuisine et de vin. Nous nous sommes investis dans la création de la première école d’hôtellerie restauration en Afrique centrale. Précisément à Libreville, au Gabon. C’est l’Ecole Supérieure de cuisine Toque Noire qui est le nom de mon premier livre.
Né au Gabon, formé en France à la cuisine française, établi aux Usa, retrouve t’on tout ce parcours dans la cuisine de Serge ?
J’ai eu l’occasion de beaucoup voyager dans ma vie. J’ai fait plus de 20 pays. Et à chaque voyage, je ramène un ingrédient ou un petit truc qui rendra ma cuisine meilleure. Je fais une cuisine métisse rempli de différentes saveurs de mes voyages.
Vous avez récemment participé à la deuxième édition du Womaaf, en tant que chef cuisinier. Quels sont les mets que vous avez eu à présenter ?
Tout au long du Womaaf à Tanger au Maroc, j’ai pu revisiter des classiques africains à ma façon. En exemple: frites de manioc, nems végétariens à la sauce cocktail, aloco de bananes frites écrasées, gombos frit en tempura, gratin dauphinois de tarots ou macabo, et bien d’autres…
Avez-vous eu le temps de faire les marchés à la recherche d’épices orientales ?
Partout où j’ai pu aller dans ma vie. C’est devenu un réflexe de visiter les tout petits marchés. A Tanger, j’ai visité le marché de la médina. J’ai ramené plein d’épices avec moi aux usa et surtout de l’huile d’argan.
Le Womaaf, c’était le World Music and African Art Festival. Sur le papier, l’objectif était de célébrer le retour du Maroc dans l’Union Africaine, magnifier la coopération sud- sud. Comment avez-vous trouvé le festival ?
Le concept du festival Womaaf est très bien. C’est très original, je trouve même excellent. Quand à l’organisation, elle laisse à désirer. Le Womaaf a trébuché là-dessus. Il faut vraiment plus de rigueur et de professionnalisme. Mais l’avenir nous le dira.
Pour une prochaine édition seriez-vous partant ?
Quand à ma participation pour la prochaine édition, c’est vraiment trop tôt pour répondre. Il faut beaucoup de changements et de sérieuses garanties.
Qu’est ce qui devrait être revu selon vous ?
Ce qui devrait être revu selon moi c’est toute l’organisation.
Le mot de la fin ?
Je veux faire partie d’une nouvelle génération d’africains qui donnent à ce beau continent sa plus belle image. L’Afrique qui gagne. L’Afrique qui avance. L’Afrique qui construit. L’Afrique qui ne doute plus. Et ensemble nous y arriverons. Merci à Oumy Regina Sambou. Merci à Africulturelle.com. Merci à tous et Restez Gourmand
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