Gorée est en chantier… Pour commencer, il y a la Place de l’Europe, l’espace juste à côté du Musée historique. Concrètement, explique le directeur du Patrimoine, Abdoul Aziz Guissé, il y a deux projets à cet endroit. Le premier, destiné à l’aménagement de la Place de l’Europe elle-même, et dont s’occupe la mairie de Gorée, avec le soutien de l’Union Européenne (Ue). Le second, pour la « protection du littoral », avec un coup de main du Fonds-en-dépôt japonais de l’Unesco, qui finance une partie du projet. On insiste sur les « deux brèches » en danger, mais pour le directeur du Patrimoine, c’est « l’ensemble de l’île » de qui est menacé, à cause de la « houle » et de l’érosion : « la mosquée de Gorée, la Maison d’éducation Mariama Bâ, la Maison des Esclaves, et même derrière la mairie ».
Et si les choses se passent bien, autrement dit « si le travail sur les deux brèches est réussi, techniquement, architecturalement», on l’appliquera ensuite à l’ensemble de l’île. « On démarre, dit la Responsable Culture du Bureau de l’Unesco à Dakar, Guiomar Alonso Cano, pour ensuite créer un modèle d’intervention, avec des techniques utilisables dans les autres parties de l’île ».
Suite à un « appel d’offres », selon les explications de Abdoul Aziz Guissé, les travaux ont été confiés à l’entreprise Eiffage, qui devrait livrer les travaux à « la fin du mois de mai ».
Jusqu’ici, rappelle à ce sujet Annie Jouga, qui est l’adjointe au maire de Gorée, la Place de l’Europe a plus ou moins été livrée à elle-même, mais disons que « l’actuel Délégué à l’Union Européenne (Ue) en a fait son affaire. On a un financement de plus de 100 millions de francs CFA, rien que pour cette Place de l’Europe, à côté du Musée historique ».
Aménagée, la Place de l’Europe devrait justement servir de « produit d’appel pour le Musée historique », auquel la Maison des esclaves ferait de « l’ombrage ». Toujours sur cette Place, Annie Jouga annonce plusieurs «espaces verts», un boulodrome, et une buvette, histoire de « créer (aussi) de l’emploi ».