« Source de Lumière (Chapitre 1) » est le thème de la nouvelle exposition de Punch Mak dont le vernissage a eu lieu vendredi 30 mars aux Ateliers SAHM. Après un remarquable parcours aux 8es Jeux de la Francophonie en 2017, à Abidjan, le plasticien congolais avait exposé en janvier autour du thème « Source de Lumière (Introduction) » à l’Institut français du Congo. Son travail s’inscrit dans la perspective d’une tournée internationale dont ces expositions à Brazzaville ne sont que le début. Le prochain rendez-vous — où il présentera le Chapitre 2 de la Source de Lumière — serait mi-2018 au Cameroun.
Emeraude Kouka nous présente une analyse critique de ce nouveau travail.
Il n’est pas hardi d’affirmer, d’emblée, que le travail de Punch Mak autour de la Source de lumière est désormais un continuum idéal; une réelle variété de suggestions entre lesquelles il n’existe pas de différence véritablement identifiable. Plus distinctement, il est — et on ne le dira pas assez — animé par un élan d’absolu, à en croire le symbole tout acratopège de la lumière, et s’approprie invariablement des codes arbitraires.
Cette nouvelle exposition n’est pas marginale. Elle bruisse du même jet que les précédentes: installation, technique d’acrylique sur toile noire avec un usage appliqué de pointillés, attachement aux couleurs foncées, au rouge et au jaune, ubiquité de la figure féminine, souvent non drapée et, bien entendu, des cônes de rayons lumineux qui partent d’un point fixe, tantôt illustré, tantôt sous-jacent.
Toutefois, elle a, par-delà le banal, une direction d’expansion psychique inexorable. Considérons: qui la femme amoureusement étreinte au cerveau lumineux sur le tableau Fantasme, qui la femme sculptée, sereine du profond de sa méditation, assise dans la posture fondamentale du yoga, traversée par quatre festons de lampe. Aucun hasard. Notre artiste suggère une illumination qui émerge de l’intérieur. L’approche, sans être rococo, s’apparente à l’intimisme et à de grandes philosophies orientales qui prônent des sujets de vie intérieure; laquelle vie est inaccessible au vulgaire, d’où la vacuité des moustiquaires.
Emeraude Kouka, critique d’art.