1088 candidatures ont été enregistrées le 1er juillet 2020 pour le concours de jeunes talents des cultures urbaines. Le Flow up 2020 va mettre 5 millions Cfa en jeux. L’édition de cette année a de fortes chances de se tenir en ligne.
Que peut-on faire avec 5 millions Cfa surtout dans cette période de crise ? C’est le genre de problème qu’aimerait vivre bon nombre de jeunes talents dans les cultures urbaines. L’occasion leur est offerte. En cette période ou la culture souffre plus qu’aucun autre secteur, Africulturban a décidé de maintenir son concours de jeunes talents. Le Flow up 2020 vient de clôturer son appel à candidatures. Ils 1088 personnes ou groupes de rap à postuler. Si pour l’heure la date de démarrage ainsi que le format ne sont pas encore retenus, le Flow 2020 devrait se tenir en ligne. En effet, alors que le gouvernement du Sénégal a levé l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, les lieux de loisirs restent fermées jusqu’à nouvel ordre. C’est la même chose pour les rassemblements. Par conséquent, il est impossible d’organiser des spectacles d’où l’idée d’organiser les prestations en ligne.
Xuman, Keyti et Drygun du groupe Yatfu vont former le jury de cette année. Ils auront la lourde tâche de sélectionner 100 candidats pour participer à la compétition nationale. La liste sera publiée ce 7 juillet 2020. Les 100 candidats seront répartis en 10 groupes de 10 artistes afin que chaque groupe puisse assurer une représentation chaque dimanche sous forme d’émission durant les mois de Juillet, Aout et Septembre. A l’issue de chaque émission, 2 candidats par groupe de 10 seront retenus afin de participer à la suite du programme Flow up. Qui aura lieu, d’Octobre, novembre à décembre. Le « Flow up Academy », une formation intensive de 3 mois à destination des 20 candidats retenus et de leurs manageurs sera organisée au centre culturel Blaise Senghor de Pikine. La formation dont bénéficieront les managers vise à parfaire leurs connaissances et leurs compétences du métier.
Cette année l’accent sera mis sur les dérives d’internet. « Aujourd’hui, il faut redoubler de vigilance sur Internet, puisque les malfaiteurs sont sur Internet comme ils sont dans les rues. Et avec la connexion, à la place d’une attaque physique avec tout le risque que cela implique, les agresseurs ont le choix d’agir par clic. Au lieu d’arracher le sac ou le portefeuille d’une personne dans la rue par exemple, il est plus payant et moins dangereux d’avoir accès à son compte bancaire avec des algorithmes. A noter que le Sénégal compte 9 millions d’utilisateurs d’Internet pour 2,8 millions qui sont sur Facebook, un réseau social totalisant plus de 2 milliards de personnes à travers le monde, dont plus de 120 millions en Afrique subsaharienne. Ces chiffres indiquent qu’il s’agit d’une problématique nationale, voire plus, transnationale, qu’il devient impératif d’éluder » a expliqué Oumar Benkhatab, le coordonnateur du flow up.