De la peinture à la photographie en passant par, la teinture, le textile travaillé sur le wax, du dessin, la 13e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art) a été lancé en grande pompe. Pendant un mois, les nombreux artistes qui ont effectué le déplacement vont exposer leurs œuvres au grand public mais aussi aux galeristes, curators et autres spécialistes de l’art. Cette année encore, c’est l’ancien Palais de la justice qui accueille l’exposition internationale, ouverte, hier, axée sur le thème «l’Heure Rouge».
Le public venu nombreux initiés comme profanes a été enthousiaste devant des œuvres artistiques de différentes nationalités venant de l’Afrique et de la diaspora.
Parmi ces œuvres, s’affirment celles de l’artiste peintre de la République Démocratique du Congo Geraldine Tobé. Sur ses tableaux accrochés peint avec le feu, les flammes et « la fumée sur la toile», avec un soupçon d’acrylique, Géraldine se meut dans la thématique.
Dans un autre compartiment, l’artiste sud africain Andrew Tshabangu. Le photographe a procédé à l’impression numérique de son travail sur du papier ‘’beaux-arts’’. Son travail parle du thème de l’eau. C’est la première ébauche qui a été visible lors de l’exposition internationale du ‘’in’’ de la biennale de Dakar.
Sans compter le sénégalais Cheikh Ndiaye qui retrace l’histoire de son pays à travers une installation intitulée : «Brise Soleil des Indépendances 2018». Elle est faite de bois contreplaqué, plexiglas, échafaudages, de tirages argentiques, bâches en plastique, peinture, acrylique dimension variable.
La biennale de Dakar 2018 a été l’occasion de rendre hommage à Ndary Lo (décédé le 08/06/2017) à travers une rétrospective et aussi à El Anatsui, sculpteur ghanéen lauréat du prix Praemium Imperiale du Japon en 2017, grand témoin de l’évolution de l’art africain contemporain.
Devant ces œuvres et ces créations artistiques, le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dione, en compagnie des ministres de la Culture de la Tunisie et du Rwanda, a salué la créativité des artistes. «On a vu des thématiques très intéressantes, notamment la maison flottante qui rappelle qu’en réalité l’homme africain n’habite nulle part. On habite tous en Afrique, on habite également dans la diaspora, c’est un monde ouvert. Nous sommes fiers de ce que nous sommes et en même temps nous sommes fiers de porter le message de l‘Afrique», a ajouté le chef du gouvernement.
Adama Aidara KANTE