Le lancement des festivités du premier événement panafricain des « capitales africaines de la culture », est reporté à une date indéterminée. Ainsi en a décidé le Maroc qui a remplacé au pied levé, la ville hôte, Marrakech, par Rabat.
Les festivités marquant le premier événement panafricain des « Capitales africaines de la culture » devaient débuter le 31 janvier prochain par une grande cavalcade de rue dans la ville ocre. Compte tenu du désistement de Marrakech, ville hôte, au profit de Rabat, la capitale administrative, désignée par le roi Mohammed VI comme « capitale culturelle du pays », le démarrage a été repoussé à une date indéterminée. « Les autorités marocaines ont décidé de choisir Rabat en faisant valoir que ses infrastructures étaient plus adaptées », a indiqué un responsable qui a requis l’anonymat.
Pour sa part, le président honoraire du comité Marrakech 2020, le peintre marocain Mahi Binebine, a commenté cette situation sur sa page Facebook : « J’ai le triste regret de vous annoncer qu’il a été décidé, pour des raisons incompréhensibles, et après plusieurs mois de préparation intense, que la ville ocre se désisterait au profit de Rabat ».
L’événement a été attribué à Marrakech il y a environ deux ans. La presse marocaine a fait état, la semaine dernière, d’une « colère royale » après une visite du souverain sur des grands chantiers en cours à Marrakech, en prédisant que les « retards et défaillances » des projets provoqueraient un « séisme administratif ». L’événement triennal, qui devrait revenir à Kigali en 2023, vise à inscrire la culture au centre des politiques de développement des villes sur le continent.
Durant cette manifestation, il est également prévu, un sommet pour les ministres africains de la Culture. Par ailleurs, cinq semaines seront consacrées à cinq capitales africaines invitées. Pour cette première édition, le choix s’est porté sur Dakar, Tunis, Accra, Libreville et Kisumu.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI