Face à la Covid-19, la Maison de l’oralité Kër Leyti a su se réinventer. Depuis septembre 2020, elle s’est modernisée. Pour continuer à faire son travail de « conservation », « vulgarisation » et « re-création des arts de l’oralité, de la scène et des savoirs du patrimoine immatériel », Kër Leyti a digitalisé ses activités.
Le projet DEKKU a donc été lancé par l’initiateur Massamba Guèye et son équipe. Prévu sur quatre mois, ce programme « consiste à réaménager les espaces de kër Leyti de façon et les moderniser et à y dérouler des activités qui se prolongent avec le numérique pour toucher nos cibles classiques et de nouvelles cibles ».
Le nom du projet n’a pas été choisi par hasard: « DEKKU veut dire en wolof, langue du Sénégal, savoir être résilient, supporter les coups et faire dos rond pour mieux rebondir « . Ce n’est pas une expérience nouvelle pour la Maison de l’oralité. Dès le début de la pandémie, en mars, elle a proposé le programme « SALLE DES PROFS » où des cours à distance étaient dispensés via la télévision à tous les élèves du Sénégal. L’émission était diffusée sur la Tfm.
Avec « DEKKU AUDIOLABS », Kër LEYTI a varié les espaces de diffusion du centre mais aussi renforcé les équipements audiovisuels pour « permettre aux artistes, aux jeunes et aux enfants de la chorale de reprendre leurs activités même à distance après une mise à niveau de Kër Leyti pour être dans les normes de faire respecter les mesures barrières ». Depuis, la structure lancée il y a quelques années par le conteur Massamba Guèye, diffuse en direct sur son compte Instagram ses activités. Elle est également présente sur Facebook. Les espaces de Kër LEYTI sont également éclatés de sorte à mener des activités en présentiel tout en évitant la propagation de la Covid-19. Les activités de formation de jeunes ont également repris.
Awa NDAO