Les œuvres du photographe burkinabé Inoussa Sakandé sont des clichés…contre les clichés, des clichés contre nos préjugés, contre les «problèmes liés à la religion en Afrique», et des clichés pour détricoter toutes ces représentations, forcément abusives, qui voudraient, par exemple, que tous les «musulmans» soient des «terroristes».
A dessein d’ailleurs, les photos de l’artiste jouent sur le symbole. Derrière un morceau de «pain à partager» ou cette très symbolique «poignée de mains», Inoussa Sakandé, qui a récemment représenté son pays aux Jeux de la Francophonie, moins pour les trophées et les «médailles», comme il dit, que pour les «belles rencontres», appelle à la «convergence» et à la «solidarité», et nous invite à voir «plus loin» que nos façons de nous «prosterner, lorsque nous prions».
Un message en noir et blanc, choix technico-personnel d’un artiste qui s’accroche aux origines de la photographie, née en black and white, et qui a un faible pour ce côté nettement «plus tranché», nettement «plus visible» de la «photo en noir et blanc», qui a l’art de jouer sur les «contrastes» et sur la «lumière».