Une véritable réjouissance populaire !
Du 8 au 10 décembre 2017, la deuxième édition du festival « Les Echos de Lobozounkpa » a donné à voir et à vivre une véritable fête populaire qui a réuni plus de monde que prévu. Lancé par Le Centre depuis l’année passée, cet événement a servi une fois encore de tribune d’expression à nos artistes de plusieurs catégories auxquels il aura permis d’exprimer leur génie.
Un public comblé, qui appelle de tous ses vœux à une poursuite de la manifestation. C’est du moins ce qu’il convient de retenir de cet événement qui en deux années d’organisation seulement prend de la côte et s’érige progressivement en un véritable rendez-vous annuel que le public n’entend pas rater. Faut-il le souligner, le festival les « Echos de Lobozoukpa » a pour vocation de promouvoir plusieurs disciplines artistiques avec une programmation pluridisciplinaire : arts visuels, spectacles vivants et concerts.
Une foultitude d’activités
C’est d’abord par le vernissage de l’exposition collective « Amazones » que l’acte 2 de ce grand rendez-vous culturel a pris son envol. Plusieurs artistes, acteurs culturels et habitants de Lobozounkpa ont répondu présents et n’ont pas boudé leur plaisir. En effet, la thématique retenue évoque les amazones, femmes guerrières du Royaume de Danxomè qui constituaient un véritable corps d’armée.
Pas plus que l’exposition, la conférence animée par Florent Couao-Zotti sur le thème « Amazones: De l’histoire au symbole. Entre combats et affirmations des femmes », a beaucoup intéressé le public. Ici notamment, l’histoire de Tassi Hangbè et des Amazones a été revisitée, mais aussi, l’honneur a également échu aux quatre artistes contemporaines sélectionnées (Sophie Négrier, Sénami Donoumassou, Moufouli Bello et Mounia Youssef) pour l’exposition collective d’exposer leurs représentations de l’Amazone, s’agissant de leurs différentes créations.
Cette édition des « Echos de Lobozounkpa » a connu plusieurs autres activités au nombre desquelles, des performances dont celle de Thais Di Marco, réalisée en collaboration avec Daniel Ahifon. Di Marco particulièrement s’intéresse à la relation « existence – violence – résistance ». Pour cet artiste, « une Amazone contemporaine se doit de convertir la violence subie en énergie émancipatrice ». Mais également, la performance de l’artiste Prince Toffa qui s’est déroulée dans le quartier de Lobozounkpa et intitulée « Gnonnou hosù », a tout comme la précédente, réuni une foule impressionnante venue de Lobozounkpa et ses environs.
Un autre rendez-vous tout aussi intéressant pendant le festival aura été la représentation de la pièce de théâtre jeune public de Bâjidè Dakpogan en collaboration avec Benoit Dagbert et Gérard Tolohin, réalisée dans le cadre des Ateliers de Théâtre du Centre. Il s’agit d’une pièce qui retrace l’histoire des souverains qui se sont succédé au Danhomè. De Gangnihessou à Agoli-Agbo, en passant par Tassi Hangbè, l’histoire de ce grand royaume d’Afrique a été contée.
Une fin en apothéose
Pour finir en beauté, le grand spectacle annoncé par les organisateurs a drainé du monde et permis à des jeunes vedettes de la musique béninoise (Harmonie Bill Catarya, Koudy Fagbemi et Hortense Nayo du Togo) d’égayer le public. Mais surtout, au Gangbé Brass Band de témoigner tout le bien qui se dit de ce groupe mythique qui a su faire voyager le public dans des univers où s’opère une fusion extraordinaire entre le jazz et la musique traditionnelle béninoise : rythmes vodouns (Zinli, Ogbon) avec des chants en Yoruba, Mina, et Fon.
Faut-il le rappeler, les « Echos de Lobozounkpa » a connu la fructueuse collaboration de nombreuses plateformes culturelles dont on peut citer entre autres, Innovart’ions, Premiers Pas, Awobobo Cultures, Raplam, Le Parking, Gangan Prod, Institut Français, Dekart.com.
Cir Raoul HOUNGBEDJI