Après la disparition de Joe Ouakam, Issa Samb à l’état civil le mardi 25 Avril 2017, le 29 Avril la communauté artistique fut encore endeuillée par la disparition de Moussa Diop Sambalay basé en France. La dépouille est arrivée ce jeudi 04 Mai à Dakar. L’enterrement est prévu ce 05 Mai aux cimetières de Diamalaye à Dakar. Occasion saisie par Idrissa Diallo médiateur culturel pour nous parler de cet artiste, professeur d’art.
Né en 1949 à Dakar, Moussa DIOP Sambalay, artiste peintre est diplômé de l’Ecole Nationale des Arts de Dakar. Il est également diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Avant de rentrer au Sénégal en 1985 comme Professeur d’Art plastique à l’école des Beaux –Arts de Dakar, Moussa Diop Sambalay a été tour à tour professeur de dessin d’art et d’éducation manuelle et technique de mars 1974 à juillet 1984 (Inspection académique rectorat de Versailles France).
Apres plusieurs années consacrées à la formation, il prit sa retraite en au Sénégal alors qu’il était Professeur à l’école des Beaux-Arts de Dakar.
La peinture de Sambalay englobe la couture, le collage, et l’utilisation de divers matériaux dont il se sert pour avoir du relief. Il navigue sans cesse au gré de son inspiration, d’une ligne à l’autre d’une couleur à l’autre. Très variée, sa palette est extrêmement soignée et harmonieuse. Très admiratif du travail d’Ibou DIOUF qu’il appelle son maitre, il refuse pour autant toute influence et tout cloisonnement.
Depuis plus d’une trentaine d’années ses œuvres font le tour des grands rendez- vous culturels et des espaces de présentation de l’art contemporain. Il a participé à deux éditions de la Biennale de l’Art africain contemporain notamment celles de 1992 et 1996.
Le travail qu’il a présenté ces quinze dernières années s’articulait essentiellement autour d’un thème: la circoncision, ce passage de la vie d’adolescence à celle d’adulte, passage qui l’a terriblement marqué d’où l’intitulé ‘’transition’’thème de sa dernière exposition individuelle qui s’est tenue en 2009 à la galerie nationale d’art contemporain de Dakar.
Parlant de cette exposition, Ousseynou Wade, ancien secrétaire général de la biennale de Dakar disait je cite: « La transition peut être chaotique douce ou douloureuse. Dans tous les cas, elle traduit le passage d’une étape à une autre, d’une tranche de vie à l’autre. »
Idrissa DIALLO
Médiateur Culturel