Le ministre de la Culture et de la Communication à été ce vendredi 11 Octobre à la Sénégalaise des Droits et Droits voisins (SODAV). Il a invité la PCA à baisser les charges de fonctionnement de sa structure entre autres.
La sortie du ministre a été jugée inappropriée par certains qui ont envoyé ce commentaire à @Africulturelle.
Au risque de manquer de respect à une autorité, on évitera de dire que le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop n’avait pas toute sa tête vendredi 11 Octobre 2019 quand il allait visiter la Sodav.
On dira juste qu’il était mal réveillé et n’avait pas toutes les idées en place. Un bon café fort n’aurait pas pu lui faire du mal et nous éviter ces sorties malencontreuses.
Ainsi, on n’aurait pas envie de nous arracher les cheveux en lisant la presse.
Monsieur le ministre, dites moi que vous n’avez pas osé dire, ‘’ne me parlez pas de la Cisac’’. Non, je refuse de croire que vous avez servi cela au directeur gérant de la Sodav qui tentait de vous expliquer les prouesses réalisées et qui leur valent aujourd’hui les félicitations de la Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et de Compositeurs.
Vous savez au moins ce que cela veut dire ? Non, suis-je désolée de dire sinon vous n’auriez jamais dit ce que vous avez dit. Alors, comme vous vous targuez partout d’avoir fait ‘’25 ans de gestion’’, je vous dirais juste que les appréciations de la Cisac sur une société de gestion collective sont comme celles du FMI sur l’économie d’un pays.
Quand à court d’arguments, le régime en place se targue d’une bonne appréciation du FMI, vous ne pensez pas que les dires de ces instruments internationaux ne valent pas grand-chose. Dans le cas contraire également, cela ne vous laisse pas indifférent puisque vos camarades s’empressent souvent de monter au créneau pour défendre le Président de la République.
Monsieur le ministre, vous n’avez pas osé quand même demandé si la Sodav avait requis l’avis des ayants droits sur certains projets que le Conseil d’administration vous a présenté ? J’ose croire que non sinon je dirais que vous n’avez pas votre place au ministère.
Comment un homme qui est à la station que vous occupez peut aujourd’hui poser cette question ? Ne me dites pas que vous ne savez pas que les membres du Conseil d’administration sont élus par les artistes. Donc, c’est eux qui représentent la communauté artistique.
Je vais, une fois encore, user de simplicité pour vous expliquer comment les choses marchent. Quand on élit les députés c’est pour qu’ils nous représentent à l’Assemblée nationale (je ne parle pas de l’Assemblée nationale du Sénégal, je parle des députés des grandes démocraties) et qu’ils puissent défendre nos intérêts.
Quand on leur présente un projet de loi, ils ne reviennent pas chercher tous ceux qui avaient voté pour eux pour leur demander s’ils sont d’accord ou pas. Avec le Conseil d’administration c’est pareil.
C’est pour cela d’ailleurs que le nombre de membres vous a paru énorme. Ils sont 36 parce qu’aucun secteur n’est laissé en rade. Ce n’est pas comme le CA des sociétés que vous connaissez.
Intéressez-vous un peu plus à la loi portant création de la Sodav et vous vous rendrez vous-même compte de vos aberrations. Si vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes un homme occupé, écoutez un peu plus votre conseiller technique Aziz Dieng. Il en sait une tonne et un quintal et pourrait vous aider à éviter une sortie aussi malheureuse que celle de ce vendredi 11 Octobre 2019.
Elle a laissé montrer certaines carences chez vous.
Une dernière chose, si vous le permettez bien sur, ayez l’amabilité d’écouter les gens. La bienséance voudrait qu’on ne coupe pas quelqu’un qui parle.
Mes amitiés, M. Diop !