Le troisième album de Meta and the Cornerstones est sorti depuis le 17 février passé. Il est intitulé « Hira » et est enregistré entre le studio de Peter Gabriel en Angleterre, en Jamaïque, au Pays-Bas, Paris et New-York. Le titre de l’opus signifie, d’après le lead vocal du groupe, Méta Dia, « cave ».
En visite au Sénégal pour un concert, l’artiste affirmait que la cave, c’est là où Mouhamad (Psl) a reçu le message de Dieu. Encore que certains comprendront à travers ‘’Hira’’ ‘’je suis là’’. Car en patois, ‘’Hira’’ est la contraction de ‘’here i’’. Deux définitions se dégagent dès lors. Je ferai un morceau intitulé ‘’Lâ ilâha ila Lah’’ pour montrer qu’il n’y a de Dieu que Dieu. Une fois encore on retrouve le soubassement du groupe qui est ‘’peace, love and harmony’’. Vu comment va le monde, comment on associe les noms des prophètes à des choses pas saines, je me dis juste que les gens ne comprennent pas. En tant que musulman qui s’illustre dans le reggae, il est de mon devoir de lever les équivoques à travers ma musique. A l’étranger, les gens ont peur quand ils entendent ‘’Allahou Akbar’’. Je vais chanter en utilisant ce mot mais dans une parfaite positivité. Les gens comprendront ainsi le sens de ce mot. Avant, je ne pensais pas faire un album de ce genre. Avec le temps, j’ai acquis certaines connaissances et vécu des expériences qui m’ont amené à vouloir faire un album. Ce dernier est presque terminé. Il reste juste à enregistrer avec les invités dont Alpha Blondy. Je suis en train de démarcher d’autres artistes aussi. On essaie de regrouper des artistes de tous les continents pour montrer qu’on est tous pareils’’. Le produit fini est juste une merveille suivant les critiques qui ont été faites dans les journaux depuis sa sortie. « Tout est beau sur cet album, de cette photo (ndlr photo de la pochette de l’album) qui nous accueille aux premières notes qui respire l’amour », lit-on dans www.hebdoblog.com.
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« C’est toute une philosophie cet album, tout au long des quatorze titres, on appréhende combien il est important pour soi-même et pour les autres de bien cerner ce qu’est l’amour au sens large, et autant dire que Meta Dia y met tout son cœur! Le reggae porte déjà bien des valeurs, mais quand les mots sont si bien choisis, quand ils sont si forts, nul doute qu’ils resteront écrit bien longtemps dans nos esprits. Mais à mon sens, si ces chansons plaisent tant cette fois, c’est que les notes reggae ne sont pas les seules à porter les mots sur cet album. Je ne sais pas si on peut parler de musique du monde, mais c’est un savant mélange des styles qui réussit bien à cet album. Un cocktail musical en écho à cette mixité qui fait tant de bien à l’humanité. Hira vient l’air de rien avec quelques notes de piano et une musique plus ethnique ouvrir les portes blindées, abattre les murs les plus hauts, et fêter joliment toutes ces différences (culture, religion…) qui font ce monde », ajoute-t-on dans l’article consacré à l’album.
« C’est le Coran qui a été ma muse pour tous les morceaux qui composeront l’album. »
Cette sensibilité notée dans le texte et dans la musique, s’explique peut-être par la source d’inspiration de Meta Dia. « C’est le Coran qui a été ma muse pour tous les morceaux qui composeront l’album. Il y a des titres comme ‘’Bilal’’. Beaucoup d’Occidentaux entendent l’appel du muezzin venant des mosquées sans comprendre la beauté de l’histoire de ce dernier. Bilal vient d’Ethiopie précisément d’Abyssinie. Comment les reggaemen voient l’Ethiopie ? Il y a une grande connexion à établir entre les deux. On prie cinq fois par jour aussi. Certains pensent que c’est douloureux ou qu’on est conditionné. Je montre à travers une chanson le bonheur qu’on peut ressentir rien qu’en se posant sur un tapis de prière. Je montre également la manifestation de Dieu à travers la sourate ‘’Wa tiini wa zeytoun’’. Comment l’Homme a été crée par la générosité de Dieu. Je veux que les gens découvrent l’islam à travers sa beauté. Donc, je ne leur ferai pas peur en leur disant que l’enfer est là et qu’on risque de te brûler. Dieu est Beau et il commence par ‘’Bismilahi’’. Moi, mes héros sont les prophètes et tous ceux qui se battent pour eux’’, disait toujours cet artiste sénégalais établi aux USA.