La dixième édition du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) s’est ouverte ce samedi 10 mars 2018 au Palais de la Culture de Treichville à Abidjan. Cette édition, marquant le 25me anniversaire du MASA se tient sous le thème : « Quels modèles économiques pour les arts de la scène ? ». Elle est aussi une occasion de marquer l’ouverture sous plusieurs formes.
D’abord pour le nom de rendez-vous important de la culture. Le second « A » du sigle MASA redevient « Abidjan » après s’être longtemps appelé « Africain ». « Aujourd’hui, les participants nous viennent de partout dans le monde » a expliqué le Pr Yakhouba Konaté, président du MASA. En effet, ce sont pas moins de 65 nationalités qui prennent part au MASA cette année. D’ailleurs l’une des attractions de la cérémonie d’ouverture a été le Pr Fang Fiya et son « ehru », ce violon traditionnel chinois. Il a littéralement « enjaillé la salle » comme ont dit à Abidjan.
L’animation artistique de la cérémonie d’ouverture a été un voyage en choeur, percussions, danse et musique. C’est d’abord le « Choeur Rédemptoris » de Côte d’Ivoire de chauffer la salle. Entre les airs traditionnels ivioiriens et les chants lithurgiques, le public a pu apprécier des voix qui ont rappelé les grands ténors de l’opéra tels que Pavarotti. Puis ce fut au tour des percussions du groupe Zaouli (Côte d’Ivoire) avec leur danseur masqué très très habile des pieds d’entraîner la salle avec eux. Aghate Djokam (Cameroun) a succédé au professeur Fang Fiya et a offert à la salle un mélange de danses contemporaines et de danses hiphop avec quelques gestes de « krump » et de « locking » agrémentés d’un « twerk » qui a ravi l’assistance. La cérémonie a été clôturée par le quatuor Nainako (Madagascar). Ils ne sont que quatre mais arrivent à jouer avec six instruments (une guitare électrique, une guitare bass, une guitare traditionnelle malgache, un violon traditionnel malgache et deux « cajóns ») en plus de chanter. Cette ouverture se voit également au niveau des activités.
Les organisateurs ont décidé de céder l’organisation de certaines activités à des promoteurs culturels privés. « C’est l’un des objectifs du MASA de s’ouvrir aux promoteurs privés. C’est leur manifestation aussi » nous disait le Pr Konaté.
Enfin l’ouverture se verra aussi au niveau des différentes expressions artistiques qui prendront part à cette édition. La danse, le chant et le théâtre accueilleront le slam, les arts de la rue et la mode.